Des 1862…

Le temps des tramways hippomobiles

Flot croissant de voyageurs et capacité restreinte des omnibus contraignent à trouver d’autres solutions pour les axes où la demande est forte. La « solution », ce sera le tramway tiré par des chevaux. On passe alors de la route au rail, même si les omnibus continuent à rayonner sur les axes moins chargés. 19 juin 1862 : Ouverture de la première ligne de tramway hippomobile, à voie normale (1435 mm), entre la Place Neuve et le Rondeau de Carouge. Ce nouveau mode de transport est appelé à l’époque « Chemin de fer américain » car né aux Etats-Unis trente ans plus tôt.

Deux éléments importants à retenir à propos de cette première ligne de tram :

  1. Genève est la 4e ville d’Europe, après Paris, Birkenhead et Londres, à ouvrir une ligne de tramway (vingt ans avant Zürich).
  2. Le tronçon Place Neuve  – Rondeau de Carouge de notre actuelle ligne 12 est le plus ancien tracé de ligne de tram d’Europe encore en service.

12 septembre 1864 : Ouverture, par une autre compagnie, de la ligne Cours de Rive – Chêne. Des résultats d’exploitation modestes conduiront vite à une fusion des deux compagnies privées qui se séparent à nouveau par la suite : d’un côté la « Société des Tramways de Genève à Carouge », de l’autre la « Société des Tramways de Genève à Chêne ». 1876 : Création de la « Compagnie des Tramways de Genève » qui reprend les deux sociétés ci-dessus.

Les choses vont alors s’accélérer avec l’ouverture des tronçons suivants, toujours à voie normale et traction hippomobile :

  1. Rive – Place Neuve, le 5 août 1876
  2. Molard – Montbrillant, le 21 septembre 1876.

Service à 7 minutes 30 sur Carouge – Terrassière (l’axe de la future ligne 12 est déjà l’objet d’une forte demande !). Toujours en 1876, ouverture du dépôt de la Cluse (près des Augustins) avec places pour 200 chevaux, 45 voitures de tram, réserve de fourrage pour 5 mois et 15000 litres d’eau. Le Compagnie « voit grand » et pense développer ses activités dans l’ensemble du canton et dans d’autres villes suisses, ce qui conduit à la transformation de sa raison sociale en « Compagnie Générale des Tramways suisses » (TS). Mais le refus du canton de subventionner la construction de nouvelles lignes va retarder l’extension du réseau pour un certain temps encore.

Voiture hyppomobile n°16 – Collection SNOTPG

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