L’atelier de sérigraphie TPG (part 1)

L’atelier de sérigraphie des TPG est situé dans le secteur « peinture » du dépôt du Bachet, au sud de l’atelier principal d’entretien des véhicules. A l’étage se trouve le bureau de conception et d’impression. Si le travail actuel de la sympathique équipe de ce service n’a plus rien à voir avec la sérigraphie traditionnelle (voir plus loin) et a beaucoup changé ces dernières années, sa mission demeure identique, à savoir concevoir et réaliser tout ce qui relève de la signalétique propre à la régie : plaques d’arrêt et de destination pour les potelets et totems, plaques de service diverses, inscriptions pour les carrosseries des véhicules (sigles tpg, bandes « transports publics genevois », numéros de véhicules, armoiries des DAV) et pictogrammes auto- adhésifs divers pour les carrosseries ou l’intérieur des véhicules (accès pour poussettes ou fauteuils roulants, vidéo-surveillance, interdictions diverses, par exemple), etc.

A entreprise moderne, moyens techniques modernes ! Toute la conception se fait maintenant par ordinateur. Plusieurs postes à disposition sont reliés directement à des plotters ( imprimante de grande dimension,

« découpeuse » de caractères ou de motifs) alimentés par de grands rouleaux d’auto-adhésif, de diverses couleurs ou simplement transparents. Ces moyens permettent d’accélérer la phase de préparation du travail. Dans le bureau, une lamineuse permet de fixer un film anti-UV destiné à protéger les feuilles imprimées contre la décoloration (fond des numéros de lignes, par exemple) ou le jaunissement.

Plaques d’arrêt et plaques de destination pour potelets et totems

Comme les plaques d’arrêt et de destination sont des pièces soit uniques, soit réalisées en nombre restreint, leur production représente une importante partie du travail de l’atelier de sérigraphie. L’impression de grandes séries (par exemple, les feuilles recouvrant les DATT) est confiée à des entreprises extérieures.

Les différentes phases de réalisation des plaques d’arrêt ou de destination sont les suivantes :

  • Préparation des plaques métalliques
  • Décapage et lavage, dans un bain de potasse, des anciennes plaques récupérées sur le réseau.
  • Ponçage destiné à faire disparaître toutes traces anciennes.
  • Giclage : d’abord pose d’une couche de fond permettant de faire adhérer la peinture sur l’aluminium; puis, peinture des plaques en blanc au pistolet.
  • Stockage en attendant une utilisation ultérieure.

Réalisation des plaques de destination

  • Conception de la feuille à l’ordinateur, sur logiciel « Illustrator » ( numéro de ligne sur fond couleur, texte comportant la mention d’arrêts intermédiaires et la destination de la ligne en gras).
  • Transfert sur « Photoshop »
  • Impression de grandes planches sur auto-adhésif transparent.
  • Laminage (pose de film anti-UV).
  • Découpage au format de la plaque (le plotter qui a précédemment imprimé la planche découpe même les trous pour le vissage sur les potelets !).
  • Collage sur plaque blanche.
  • Pose à l’arrêt concerné.

Ci-dessous planches imprimées et déjà laminées attendant la découpe (on remarque les formats différents pour les potelets ou totems)

Ci-dessous découpage des feuilles transparentes au format des plaques (à droite: la ligne de découpe se distingue aisément)

Ci-dessous tranchage manuel des planches imprimées et feuilles transparentes prêtes à être collées sur plaques de destination

Réalisation des plaques d’arrêt

La réalisation des plaques d’arrêt exige des opérations quelque peu différentes. Si la conception sur ordinateur reste la même, le transfert se fait directement sur un plotter de découpage de caractères ou de motifs, alimenté par de grands rouleaux d’adhésif de diverses couleurs (orange pour le sigle tpg, noir pour le reste du texte : nom de l’arrêt, mention d’arrêt sur demande).

Il faut ensuite découper des bandelettes et enlever les « chutes », sans déplacer les caractères, avant de recouvrir le texte avec un adhésif transparent. Le transfert peut alors commencer sur la plaque d’arrêt (posée sur un pupitre spécialement conçu dans l’atelier), à l’aide de gabarits ou de réglettes de fabrication « maison » (voir photos ci-dessous). L’ordre de composition de la plaque d’arrêt est le suivant :

  • Pose d’un filet (marge) noir horizontal (séparant le sigle tpg du nom d’arrêt) à l’aide d’un gabarit.
  • Pose du sigle tpg sur le haut de la plaque.
  • Pose du nom de l’arrêt sur le bas de la plaque
  • Ajout éventuel de la mention « Arrêt dur demande ».

Ci-dessous, pose du filet noir séparant le haut (sigle tpg) du bas de la plaque (nom d’arrêt) à l’aide du gabarit.

Ci-dessous, phases successives de la pose du sigle tpg et réserve de bandelettes « Arrêt sur demande » imprimées.

On remarquera que, malgré la présence dans le bureau de machines modernes, la part du travail réalisé avec précision à la main demeure importante. La même minutie est requise pour la pose des inscriptions sur les carrosseries des véhicules. Le jour de notre visite, la DAV No 831, en fin de révision, était sur le point de recevoir ses dernières inscriptions (numéros du véhicule, armoiries de la commune de Gy).

Ci-dessous, gabarit de pose des inscriptions Un logo particulièrement délicat à poser sur les Cityrunners sur les DAV (ici, la 831) (cassure de la caisse; filet blanc difficile à coller de façon rectiligne).


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2 thoughts on “L’atelier de sérigraphie TPG (part 1)

    1. Comme mentionné au début l’article, le reportage date de 2009. La ligne 28 allait à l’Hôpital-la-Tour, ligne modifié en 2010.

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