Observatoire européen du trafic : Quel bilan un mois après le déconfinement ?

En partenariat avec HERE Technologies, Citec Digital analyse les données de trafic dans 3 pays d’Europe, et dresse un premier bilan du déconfinement sur le trafic routier européen.

Après une baisse drastique du trafic durant la période de confinement, la circulation automobile est-elle revenue à la normale un mois après le déconfinement ? Pour suivre au plus près l’évolution du trafic post-confinement, l’Observatoire analyse les données d’axes structurants dans plus d’une dizaine de villes, en Suisse (Genève, Lausanne, Neuchâtel, Sierre), France (Lyon, Nice, Paris, Toulouse), et Italie (Bardonecchia, Milan, Turin). Ces données, qui couvrent la période d’avant, pendant et d’après confinement sont actualisées chaque semaine et accessibles sur le site de l’Observatoire.

Que retenir du premier mois de déconfinement ?

Le 27 avril, la Suisse avait été le premier pays observé à annoncer un assouplissement des mesures de semi-confinement, autorisant notamment la réouverture de certains commerces. À cette date, les axes observés avaient déjà retrouvé près de la moitié de leur trafic d’avant-Covid (45 points). Un mois plus tard, le trafic se hisse désormais aux deux-tiers du niveau d’avant-confinement, à 65 points en moyenne.

Quant à l’Italie, qui a commencé son déconfinement le 4 mai, elle enregistre chaque semaine une hausse constante et particulièrement soutenue du trafic. À 118 points la semaine du 4 juin, l’Italie a retrouvé, en un mois à peine, un trafic automobile nettement supérieur à celui d’avant-Covid !

La France est le pays de l’Observatoire à avoir entamé son déconfinement le dernier, ce qui ne l’a pas empêché de voir sa circulation routière multipliée par deux la semaine du 11 mai, passant de 38 points à 64 points. En un mois, le trafic est désormais revenu aux trois-quarts de sa fréquentation automobile initiale. Effective jusqu’au 2 juin, la restriction de circulation à 100km du domicile semble avoir été respectée par les Français. En atteste les données relevées sur l’A7 les weekends de l’Ascension et de Pentecôte, où le trafic a été divisé par 6 par rapport aux mêmes périodes l’an passé.

Quel bilan à Genève ?

L’autoroute genevoise Bardonnex-Vengeron, qui cumule les fonctions de trafic international et urbain, est l’axe genevois qui a subi la baisse la plus drastique de son trafic (-87 points) suite au semi-confinement. Depuis le 27 avril, la reprise de la circulation routière y est progressive (+17 points le mois suivant le déconfinement), mais nettement inférieure aux autres axes genevois observés (35 points la semaine du 1er juin contre 61 points). Quant au pont du Mont-Blanc, axe emblématique de l’hypercentre genevois, il a accusé une chute maximale de 68 points pendant le semi-confinement. Un mois après la sortie du semi-confinement, la circulation automobile a gagné 19 points et se stabilise à 61 points, soit près des deux-tiers de sa fréquentation habituelle. La même tendance s’observe sur l’écran du Rhône (cumul de toutes les traversées de ponts) à 61 points également un mois après les premières mesures d’assouplissement.

Source image : CITEC

Jusqu’à 88 % de trafic en moins lors du confinement

8 semaines de confinement pour la France, 9 pour l’Italie et 6 pour la Suisse ont provoqué un décrochage abrupt du trafic routier dans les 3 pays. Les deux semaines qui ont suivi les mesures de confinement, les axes observés ont perdu en moyenne 80 % de leur fréquentation habituelle. L’emblématique promenade des Anglais, qui longe le bord de mer à Nice, est l’axe de l’Observatoire qui accuse la plus spectaculaire baisse de trafic suite au confinement, avec -88 points. Parallèlement à ces chutes assez homogènes en France, en Italie et en Suisse, on observe dans ces trois pays un trafic résiduel oscillant de 20 à 30 points durant toute la période de confinement qui conduit à s’interroger sur le niveau de trafic incompressible lié à l’activité minimale d’une agglomération.

Source CITEC

Méthodologie de l’Observatoire

L’Observatoire s’appuie sur les Floating Car Data (FCD) issues de la plateforme de trafic d’HERE Technologies. Ces traces GPS sont des données anonymisées, collectées régulièrement par l’intermédiaire de véhicules légers connectés, d’applications smartphone ou encore de capteurs routiers. Elles indiquent en temps réel la géolocalisation du véhicule, sa direction et sa vitesse. Plus de 20 millions de traces GPS ont été analysées entre janvier et février 2020 sur les axes retenus de l’Observatoire. L’indice de trafic a été calculé par comparaison avec la moyenne de trafic observée sur cette période de référence.

À propos de Citec

Citec Digital est le laboratoire de recherche et développement numérique de Citec, groupe international de bureaux d’études spécialisés en ingénierie des transports. Créé en 1994 et basé à Genève, le groupe compte plus de 100 collaborateurs répartis dans 9 agences locales en Suisse, France et Italie. En 2020, Citec s’associe à HERE Technologies pour développer des solutions de mobilité intégrée où données spatiales et ingénierie de la mobilité se rencontrent.

Pour en savoir plus sur Citec, rendez-vous sur www.citec.ch

À propos d’HERE Technologies

HERE, plateforme technologique de données de localisation, permet aux consommateurs, aux entreprises et aux villes d’exploiter toute la puissance de la localisation. En donnant une lecture plus précise du monde à ses clients, ses solutions permettent d’atteindre de meilleurs résultats – qu’il s’agisse d’aider une ville à gérer son infrastructure ou une entreprise à optimiser ses actifs, ou encore de guider les conducteurs vers leur destination en toute sécurité.
Pour en savoir plus sur HERE, rendez-vous sur http://360.here.com et www.here.com