L’éboueuse

Wagon automoteur pour le nettoyage des rails (Eboueuse)

L’éboueuse (N° X.610) a été mise en service le 1er juillet 1929. A fin septembre 1932, elle avait parcouru 27’157 km. ce qui est un chiffre relativement élevé si on tient compte du petit nombre d’heures pendant lesquelles ce wagon circule chaque jour et de sa faible vitesse. La première photo donne une vue générale de l’éboueuse, dont l’apparence extérieure est celle d’un fourgon automoteur à deux essieux. Les appareils que comporte ce véhicule permettent la réalisation des opérations suivantes :

  • Transformation de la boue consistante qui se trouve au fond de la gorge du rail en boue liquide par adduction d’eau;
  • Curage du rail au moyen d’un burin;
  • Aspiration des produits du curage.

L’eau nécessaire est contenue dans deux réservoirs latéraux d’une capacité de 1 m/cube environ chacun et reliés entre eux par un tuyau d’équilibrage. L’un de ces réservoirs est visible dans la deuxième photo occupe toute la longueur du compartiment central. Le remplissage de ces réservoirs a lieu par les prises d’eau du Service des eaux. L’eau descend dans la gorge du rail, par son propre poids, dans des tuyaux débouchant à l’extérieur des roues motrices et au droit des burins. L’aspiration est produite par un ventilateur visible à gauche dans la photo n°2 et accouplé directement à un moteur électrique de 16 ch. à 1500 tours/min. Ce ventilateur fait le vide à l’intérieur du réservoir principal destiné à recevoir la boue et placé au centre du wagon. Les burins, à raison d’un par rail, sont placés dans des buses d’aspiration reliées au réservoir principal ; il s’y produit donc un violent courant d’air, dirigé de bas en haut, aspirant la boue dans le réservoir.

La vidange de ce réservoir est assurée par une vanne placée à sa base; pour éviter que de la boue reste collée aux parois, on balaie celles-ci automatiquement par un jet d’eau produit par une pompe rotative accouplée à un moteur de 2,7 ch. tournant à 2700 tours/min. (voir photo 2, à droite). Le dispositif de support du burin est suspendu élastiquement, afin de permettre son déplacement dans les courbes et pour éviter qu’il ne se brise contre les obstacles qui peuvent éventuellement se trouver dans la gorge du rail; ce dispositif est abaissé ou relevé par une tringlerie de commande placée sous l’action de deux volants qui se trouvent sur les plateformes.

Le frein à main est du type à vis et à 8 sabots. L’équipement électrique est identique à celui des voitures No 122- 131, si ce n’est la disposition des résistances, réparties en deux caisses ventilées, à chaque extrémité du toit, et l’absence de freins électromagnétiques sur rails. Ce véhicule a complètement répondu aux exigences; les quelques inconvénients qui se produisirent lors de sa mise en exploitation (bruit du ventilateur, projection de poussière par la cheminée d’échappement) ont pu être complètement éliminés.

Photo collection bustramgeneve (ex-SNOTPG)

Vue latérale (parois enlevées) montrant un réservoir à eau, le réservoir à boue, le ventilateur et la pompe.

Photo collection bustramgeneve (ex-SNOTPG)

 En mai 1968, l’éboueuse arbore une livrée entièrement coq-de-roche, après revision.

Photo collection bustramgeneve (ex-SNOTPG)

En 1971, elle est renumérotée Xe 2/2 72 et en août 1976, elle ressort de revision en livrée orange :

Photo collection bustramgeneve (ex-SNOTPG)

La voici en mars 1984 à la place Neuve. Elle sera démolie en janvier 1988, après collision.

Photo collection bustramgeneve (ex-SNOTPG)

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