Le meulage des essieux des tramways aux TPG

Aux TPG, il y a des métiers inconnus qui sont pourtant essentiels au bon fonctionnement des véhicules, en particulier (pour le sujet qui nous intéresse ici), ferroviaires.

Parmi ces métiers ou fonctions techniques, nous nous intéresserons à celui d’agent de maintenance chargé du meulage des essieux des tramways. C’est un métier inconnu pour la plupart d’entre nous, car aucun apprentissage n’existe, ce métier s’apprenant sur « le tas ».

C’est un métier pénible, car il s’exerce dans un environnement bruyant et poussiéreux, au fond d’une fosse du Bachet, à l’aide d’une machine spécialisée, fabriquée sur mesure.

Photo bustramgeneve

Si aux TPG on procède par meulage pour reprofiler les roues des trams, dans la majorité des entreprises, on procède directement par tournage (enlèvement de copeaux). Le meulage est pratique pour recalibrer les roues sans enlever trop de matière. Par contre, lorsqu’il est nécessaire d’enlever plus de matière, le tournage est préférable, car il est plus rapide et échauffe moins les bandages que le meulage.

Ci-dessous, une Düewag ou une Bombardier en position sur la fosse de meulage.

Ci-dessous quelques images dans la fosse de la meule, machine construite sur mesure.

Photo bustramgeneve
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A quoi sert le meulage ?

Pour éviter une usure excessive et un mauvais comportement du véhicule en ligne, il est nécessaire de meuler les bandages tous les 20’000 kms en moyenne et de les reprofiler. Lors de freinages d’urgence ou de blocages, il se forme des plats qu’il faut rapidement meuler afin de supprimer les bruits. Un bandage tient 250’000 à 300’000 kms avant d’être usé et changé.

A savoir : Sur une roue de matériel roulant ferroviaire, par exemple un tramway, le bandage, ou bande de roulement, est la couche métallique d’usure fixée autour de la jante d’une roue.

Un bandage porte sur son côté intérieur un rebord, appelé « boudin », qui assure le guidage (en prenant appui sur les faces latérales du champignon) et le passage dans les appareils de voie (aiguillages).

Ci-dessous, une vue de la meule et de l’entonnoir qui récupère les projections du meulage.

Avant de commencer le meulage, on effectue des mesures de diamètre des bandages, à l’aide d’ une petite «roulette» ou galet mesureur, qui se place sur le bandage et sur le boudin. Une fois ces mesures effectuées, l’opérateur va prendre le plus petit diamètre et programmera la machine afin d’atteindre la mesure désirée. L’opération de rectification et de profilage peut commencer.

Ci-dessous, témoin optique pour déterminer la vitesse de rotation / vue du tableau de contrôle.

Ci-dessous galet mesureur pour déterminer le diamètre du bandage et celui du boudin.

Puis vient le meulage lui-même. L’opérateur monte les meules petit à petit. Le meulage commence par le bandage et ensuite le boudin. La tolérance est d’environ 1mm en diamètre entre les bandages. La hauteur du boudin est de 20 mm.

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Le meulage s’arrête automatiquement, une fois le diamètre voulu atteint. Mais le travail n’est pas terminé. Il faut maintenant «chanfreiner» les abords du bandage et du boudin et souvent retailler les meules. L’entretien de la machine est très important, ainsi que son dépannage.

Ci-dessous chanfreinage des abords du bandage et du boudin

Reportage réalisé par bustramgeneve en juillet 2008. Toutes les photographies appartiennent à la collection bustramgeneve.


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