L’atelier de sérigraphie des TPG (part 2)

Comme on peut le constater, les opérations décrites ci-dessus n’ont plus rien à voir avec la sérigraphie. Si l’on s’en tient à une stricte définition étymologique (« sericum » = « soie » en latin et « graphein » = « écriture » en grec ancien), la technique « d’écriture à travers un écran de soie » n’est plus d’actualité aux TPG depuis plusieurs années. Néanmoins, l’équipe de l’atelier conserve de nombreux objets, témoins d’un passé récent, qui sont montrés avec une fierté légitime. Les explications et les démonstrations des gestes du sérigraphe sont données avec des yeux brillants. Nostalgie ?

Auparavant, l’équipe de l’atelier de sérigraphie déposait directement la couleur des inscriptions sur les véhicules, les plaques d’arrêt ou les distributeurs de billets. Il fallait, au préalable, réaliser les cadres nécessaires à l’impression : une toile de fibre synthétique au maillage très fin était fixée sur un cadre de bois, les caractères nécessaires au futur marquage étaient préparés et fixés sur la toile; on enduisait la toile d’une couche imperméable, de manière à ce que, au final, seul le texte à imprimer puisse laisser passer la couleur de marquage.

Les opérations d’impression pouvaient alors commencer. Cette délicate phase du travail demandait une extrême précision (gabarits, quantité et qualité de couleur, etc). Si le travail d’impression sur des surfaces planes était relativement aisé, il était particulièrement difficile à réaliser sur des surfaces convexes (pose des numéros sur les angles arrondis de la carrosserie de certains véhicules, par exemple). De plus, il fallait laver la toile fréquemment pour enlever tous les dépôts qui auraient pu sécher et altérer la qualité des marquages ultérieurs.

Ci-dessous, préparation des caractères du texte au moyen du « sandwich ».

Ci-dessous, cadres utilisés dans les années septante et quatre-vingts pour réaliser les inscriptions par sérigraphie sur les DATT oranges de la première génération (appareils SADAMEL) et geste du spécialiste tenant la « râclette ».

L’atelier de sérigraphie du Bachet est un vrai petit musée ! Outre les instruments de sérigraphie présentés ci- dessus, l’équipe de l’atelier y conserve et y expose de nombreuses pièces de collection réalisées par ses soins : historique des sigles CGTE ou TPG qui ornaient les faces des véhicules, anciennes plaques d’arrêts, etc.

Ci-dessous dans l’ordre : sigle CGTE 1905 – 1925,  sigle CGTE 1942 – 1958, sigle CGTE 1958 – 1977, sigle TPG 1977 – 2007.  Toutes ces plaques ont été réalisées pour les journées « portes ouvertes » des 18 et 19 novembre 1978 à la Jonction.

Ci-dessous, des plaques d’arrêts. Les deux premières plaques bleues d’arrêt fixe ont été réalisées par simple sérigraphie. Les deux suivantes sont anciennes et émaillées. On observera, tout à droite, les trous des balles tirées sur les plaques d’arrêt.


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