Le 1er juin 1969, les trams étaient remplacés par les autobus sur la ligne 1.(L’historique de la ligne 1 ).
Ce fut l’occasion d’introduire une autre innovation, le « self-service », c’est-à-dire la suppression de la vente des titres de transports par le personnel (conducteur ou receveur) et la vente des titres de transport par des automates
La CGTE opta pour les distributeurs aux arrêts, comme la plupart des villes de Suisse. D’autres villes (Bienne, St Gall) installeront les distributeurs automatiques de titres de transport (DATT) dans le véhicule. Deux modèles furent testés : le modèle Xamax, utilisé à Zurich, et le modèle proposé par la maison Sadamel, à La Chaux-de-Fonds qui sera retenu. Ces appareils évolueront au cours des années, au rythme des adaptations tarifaires. A l’origine, il suffisait de 2 boutons pour obtenir un billet : billet d’une heure à 0,50 CHF, et billet à 0,30 CHF pour le tarif réduit. D’origine les DATT sont prévus pour un système à trois taxes, introduit par la suite (0,80; 0,50; 0,30). Outre l’achat de billets, les appareils étaient équipés d’un oblitérateur pour valider les cartes multi-courses qui remplacent les carnets de tickets. L’ensemble des lignes urbaines sera équipé entre 1969 et 1972. Le tout-ménages édité par la CGTE en 1969, peut être téléchargé ici :
Voici quelques images de l’évolution de ces appareils qui resteront en service jusqu’en 1999
Billet, billet de carnet à oblitérer et carte journalière de 1969 :
1970 – Photo Christian Murat
Les lignes F et X dépassaient le réseau urbain et nécessitent des distributeurs à 5 taxes :
Billet provenant d’un distributeur à 5 taxes :
Aux arrêts très fréquentés et, parfois, en fin de ligne, il est fait usage d’un simple oblitérateur :
En 1973, les cartes multicourses remplacent les carnets de tickets
Enfin, quelques appareils plus complets seront installés à Bel-Air et à Cornavin permettant l’acquisition de cartes multiparcours et de cartes journalières, ici à Bel-Air :
Et voici le dernier état de ces appareils, quelques mois avant leur remplacement :
Après 30 ans de service, ces appareils sont remplacés par des appareils de marque IEM, Genève, du 4 au 6 juin 1999.
A savoir : un distributeur de billets type Sadamel de 1969 est en cours de remise en état par les apprentis automaticiens du CFPT, Ecole de Mecatronique. Ci-dessous des photographies de la restauration.
Un tour de force : 492 DATT seront remplacés en 48 heures.
Les nouveaux appareils ne comportent plus d’oblitérateur, mais un lecteur magnétique pour les nouvelles « cart@bus », renommées ensuite « cart@bonus ». Ils sont équipés également pour le paiement par carte Cash des banques suisses et prévus d’origine pour accepter les euros à venir.
Billet et cartes magnétiques pour ces appareils :
Des appareils embarqués sont installés dans les véhicules des lignes régionales :
Une nouvelle génération de DATT apparaît dès 2011 : ces appareils à écran tactile rendent la monnaie, mais ne disposent plus de lecteur pour les cart@bonus, mais sont équipés pour accepter les cartes de crédit les plus utilisées. Ils sont introduits progressivement sur le réseau. Dès mai 2013, ils sont adaptés pour accepter aussi les cart@bonus.
En 2015, introduction du billet disponible sur smartphone par SMS, qui rencontre d’emblée un franc succès.
En janvier 2019, nouvelle étape : mise en circulation de la carte sans contact tpgPay qui remplace la cart@bonus. Ces nouvelles cartes sont rechargeables en francs suisses ou en euros pour des montants de 20, 50 ou 100 CHF ou €. Les distributeurs sont modifiés en conséquence. A noter qu’ils avaient été conçus dès l’origine pour cette fonction.
Simultanément, de nouveaux distributeurs embarqués sont introduits. Contrairement aux anciens, ils n’acceptent plus le paiement en monnaie, mais seulement le paiement par carte tpgPay ainsi que les autres moyens de paiements (carte de crédit) sans contact.
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